Le VTT est né aux États-Unis et son histoire est relativement récente, tandis que le vélo de route, originaire d'Europe, a plus d'un siècle d'histoire. Pourtant, en Chine, l'idée que le VTT soit à l'origine des vélos de sport est profondément ancrée. Elle remonte probablement aux débuts de la politique de réforme et d'ouverture dans les années 1990, lorsque la culture américaine a fortement influencé le marché chinois. Les premiers vélos de sport arrivés sur le marché chinois étaient presque exclusivement des VTT, ce qui a engendré une méconnaissance fréquente des vélos de route chez les cyclistes.
Malentendu 1 : L'état des routes en Chine est médiocre, et les VTT sont plus adaptés à ces conditions.En réalité, pour parler de l'état des routes, celles d'Europe, où le cyclisme sur route est le plus développé, sont très mauvaises. C'est notamment le cas en Flandre, berceau du cyclisme sur route en Belgique, où se déroulent des épreuves comme la Classique de la Route de Pierre. Ces deux dernières années, le vélo tout-terrain, ou vélo gravel, a gagné en popularité en Europe, un phénomène également lié au mauvais état des routes. Le gravel est peu répandu en Chine, notamment parce que les routes empruntées par les cyclistes locaux sont généralement en bien meilleur état.
Sur un VTT, la présence d'un amortisseur semble améliorer le confort. En réalité, l'amortisseur d'un VTT est conçu pour optimiser le contrôle plutôt que pour amortir les chocs, qu'il soit à l'avant ou à l'arrière. Les pneus offrent une meilleure adhérence, mais pas forcément un meilleur confort. Ces amortisseurs sont d'ailleurs peu efficaces sur route goudronnée.
Idée reçue n° 2 : Les voitures de route ne sont pas solides et se cassent facilement. En matière de résistance aux chutes, les VTT sont effectivement plus résistants que les vélos de route, notamment grâce à leur poids et à la forme de leurs tubes. Les modèles d'entrée et de milieu de gamme sont plus robustes, et non moins résistants. Par conséquent, les vélos de route ne sont certes pas aussi durables que les VTT, mais ils restent suffisamment solides, même pour une utilisation occasionnelle hors route.
Malentendu n° 3 : Les vélos de route sont chers Bien sûr, les VTT de même niveau restent moins chers que les vélos de route. Après tout, changer un vélo de route coûte bien plus cher que de remplacer les leviers de frein et les manettes de dérailleur d'un VTT.
Enfin, je tiens à insister sur mon point. Le cyclisme est une activité diversifiée, et tant qu'on y prend du plaisir, c'est tout. Plus on s'amuse à vélo, plus ce sport est dynamique.
Date de publication : 12 octobre 2022
